Il s’appelle Sébastien Lefrançois. Il a treize ans. Il parle. Ou plutôt, on le fait parler. Lui, d’habitude, ce qu’il aime, c’est être muet, « invisible », pas là, ailleurs, loin de tout, loin de tous, ou rien que seul avec son grand-père. Or, le voilà dans une pièce miteuse. Un type pas très causant l’interroge. Le gamin ne comprend pas ce qu’il fait là. Pourquoi ces questions ? Pourquoi ces regards ? Ce remue-ménage derrière la porte. Il a froid, il est fatigué. Depuis longtemps, il habite le silence, il en a fait son abri. S’il parle, il craint de se noyer dans le bruit, ou plus terrifiant encore, que personne ne l’entende. Malgré tout, il raconte : l’école, la mère, bagarres et abandons, rien que des souffrances au quotidien. Mais il y a le grand-père, la sérénité. Le vrai amour. Il y a des guerres patriotiques. Il y a des guerres sales, celles de la honte, qui verrouillent les mémoires et paralysent les consciences. Le grand-père a fait celles que l’on cache. Un jour, Sébastien va comprendre que l’on peut avoir vingt ans, être soldat, sous un soleil miraculeux, accomplir l’innommable, puis se taire, vivre et aimer comme n’importe qui. L’enfant est alors désemparé, déchiré. Il va se découvrir des gestes jusqu’alors
inconnus.
Simple, efficace jusqu'au bout. On doute, on s'attend au pire, et la conclusion arrive...
RépondreSupprimerJ'ai commencé ce roman au petit déjeuner, avec entre autres les biberons des zouzous à préparer, et il doit me rester qu'une vingtaine de pages à lire.
RépondreSupprimerBref, un récit facile et rapide à lire où l'on se prend d'amitié pour cet adolescent que la vie n'a pas gâté...