Prix littéraire inter CE 2011
Un prix littéraire original qui s’ouvre à la littérature européenne. Le lauréat est désigné par le vote de tous les lecteurs : en 2010, 3637 lecteurs de 350 CE ont été les jurés de ce prix.
mercredi 8 décembre 2010
Votre avis sur le prix 2011
Vous pouvez poster ici vos commentaires généraux sur le prix littéraire 2011.
lundi 29 novembre 2010
Sébastien (Jean-Pierre SPILMONT)
Il s’appelle Sébastien Lefrançois. Il a treize ans. Il parle. Ou plutôt, on le fait parler. Lui, d’habitude, ce qu’il aime, c’est être muet, « invisible », pas là, ailleurs, loin de tout, loin de tous, ou rien que seul avec son grand-père. Or, le voilà dans une pièce miteuse. Un type pas très causant l’interroge. Le gamin ne comprend pas ce qu’il fait là. Pourquoi ces questions ? Pourquoi ces regards ? Ce remue-ménage derrière la porte. Il a froid, il est fatigué. Depuis longtemps, il habite le silence, il en a fait son abri. S’il parle, il craint de se noyer dans le bruit, ou plus terrifiant encore, que personne ne l’entende. Malgré tout, il raconte : l’école, la mère, bagarres et abandons, rien que des souffrances au quotidien. Mais il y a le grand-père, la sérénité. Le vrai amour. Il y a des guerres patriotiques. Il y a des guerres sales, celles de la honte, qui verrouillent les mémoires et paralysent les consciences. Le grand-père a fait celles que l’on cache. Un jour, Sébastien va comprendre que l’on peut avoir vingt ans, être soldat, sous un soleil miraculeux, accomplir l’innommable, puis se taire, vivre et aimer comme n’importe qui. L’enfant est alors désemparé, déchiré. Il va se découvrir des gestes jusqu’alors
inconnus.
Le retour de Jim Lamar (Lionel SALAÜN)
Après une guerre au Vietnam et treize ans de silence, Jim Lamar décide de revenir enfin dans ce coin du bout du Missouri, ses parents sont morts de chagrin et la ferme familiale a été mise à sac. Au village, tous sont hostiles à ce fils, cet ami, ce voisin, qu’ils ne reconnaissent plus. Tous, sauf Billy Brentwood, le narrateur. Billy a treize ans. Jusqu’ici, son univers se résumait à une famille avare d’effusions, au collège qu’il n’appréciait guère, aux parties de pêche dans le Mississippi. Un point commun avec Jimmy dont il deviendra le confident. Au fil du roman, le vétéran lui confie des histoires de feu et de sang, de fraternité aussi. Il relate comment il a sillonné le pays suite à la promesse faite à trois amis soldats de rendre visite à leur famille une fois la guerre finie. Et comment ce périple a fait de lui un autre homme.
Sous un ciel qui s’écaille (Goran PETROVIC)
Une petite ville serbe, un dimanche après-midi de l’année 1980 : sous le vieux plafond du cinéma Uranie où se déploie une représentation stylisée de l’Univers, une trentaine de spectateurs – cocasse Serbie en miniature – assiste à une séance mémorable. Pendant que le ciel en stuc fatigué – emblème lézardé de la transcendance collective – s’effrite doucement mais sûrement au dessus de leurs têtes, la séance est interrompue par une annonce sidérante, qui va marquer la fin d’un monde… Une fable légère, ironique, bouffonne sur toute une sér(b)ie noire de petits et grands désastres.
Rosa Candida (Audur Ava ÓLAFSDÓTTIR)
Le jeune Arnljótur va quitter la maison, son frère jumeau autiste, son vieux père octogénaire, et les paysages crépusculaires de laves couvertes de lichens. Sa mère a eu un accident de voiture. Mourante dans le tas de ferraille, elle a trouvé la force de téléphoner aux siens et de donner quelques tranquilles recommandations à son fils qui aura écouté sans s’en rendre compte les dernières paroles d’une mère adorée. Un lien les unissait : le jardin et la serre où elle cultivait une variété rare de Rosa candida à huit pétales. C’est là qu’Arnljótur aura aimé Anna, une amie d’un ami, un petit bout de nuit, et l’aura mise innocemment enceinte. En route pour une ancienne roseraie du continent, avec dans ses bagages deux ou trois boutures de Rosa candida, Arnljótur part sans le savoir à la rencontre d’Anna et de sa petite fille, là-bas, dans un autre éden, oublié du monde et gardé par un moine cinéphile.
Chien du heaume (Justine NIOGRET)
On l’appelle «Chien du heaume» parce qu’à chaque bataille, c’est elle qu’on siffle. «Chien du heaume», un surnom que la mercenaire a gagné au cours des batailles menées, elle qui recherche inlassablement qui elle est et d’où elle vient. Son arme, une hache étrange qui fascine Regehir le forgeron à la gueule brûlée et marquée d’une croix, est la clef. Lors de la quête de son passé, elle découvrira bien plus que ses origines. De l’amitié des gens d’armes à la pudeur des sentiments, en passant par un monde qui déjà appartient à l’histoire, sa halte au castel de Broe et sa rencontre avec le chevalier Sanglier lui révèleront également la traîtrise. Oyez, bonnes gens, la légende de Chien du heaume ! Mené tambour battant, ce récit dense et sombre plonge le lecteur au coeur d’un haut Moyen Âge souvent méconnu.
L’île des chasseurs d’oiseaux (Peter MAY)
Chargé de l’enquête sur un assassinat commis à Edimburg, Fin McLeod est envoyé sur l’île de Lewis, en Écosse, quand un second cadavre sans doute exécuté selon le même modus operandi y est découvert : la victime, assommée puis étranglée, est fi nalement pendue et poignardée. Cependant, dès l’autopsie effectuée par le médecin légiste, Fin ne croit plus aux liens entre les deux affaires. Marqué par la perte récente de son fi ls unique qu’il reproche à sa femme, l’inspecteur McLeod est ainsi de retour sur son île natale qu’il a quittée à l’âge de dix-huit ans. Il retrouve alors les acteurs de son enfance dont Ange, la victime, était le chef tyrannique de la bande de gamins dont il faisait partie. Marsaili, son premier amour, qui vit aujourd’hui avec Artair. Ce même Artair, dont le père a perdu la vie il y a dix-huit ans en sauvant celle de Fin. Mais quand Artair et son fi ls sont en route vers l’île des oiseaux nicheurs, McLeod comprend qu’il a été attiré dans un piège. Pourquoi ? Parce que l’expédition dix-huit ans plus tôt ne s’est pas exactement passée comme on le croit...
Le Front russe (Jean-Claude LALUMIERE)
Le grain de sable, on croit le connaître, mais il peut prendre bien des aspects. Celui qui vient soudainement gripper la carrière de fonctionnaire diplomatique, benoîte et prévisible, du héros du Front russe, formé à l’exotisme par une lecture méticuleuse de Géo, adopte celle d’un attaché-case. Grande chose noire et anguleuse, cadeau de maman. À l’heure de l’entrée en fonctions, un chef de service vient y donner du genou. En découle une lésion au front assortie d’une mutation sèche, aux confins de l’empire, sur le « front russe », service voué au « pays en voie de création – section Europe de l’Est et Sibérie ». Usant de cette officine diplomatique comme base opérationnelle, notre homme va répondre à une rare vocation de gaffeur lunaire et de planificateur de catastrophes, plus désopilantes les unes que les autres, qui renforceront l’exil de notre homme sur le «front russe», entre Boutinot, le chef de service, Aline, fugace maîtresse et quelques collègues improbables.
Toujours avec toi (Maria ERNESTAM)
Inga, une photographe d’art, perd son mari brutalement, un jour de 2003, et c’est toute sa vie qui s’effondre. Elle cherche d’abord à donner le change, mais au bout de deux ans, elle craque et part s’isoler dans la maison de campagne familiale, sur l’île de Marstrand. C’est là qu’en rangeant la remise elle tombe sur un carton contenant de vieux papiers. Une lettre… Entre les lignes de cette ancienne missive — écrite par une amie de sa grandmère — se lit l’évocation d’un secret bien gardé. Un secret terrible qui unissait les deux femmes. Inga se lance à corps perdu dans une enquête sur l’histoire de sa grand-mère, sans bien savoir pourquoi, mais avec l’intuition que c’est en se raccrochant à cette recherche qu’elle pourra remonter la pente. Maria Ernestam sait disposer les indices et les fausses pistes avec ingéniosité.
La mer noire (Kéthévane DAVRICHEWY)
En ce jour anniversaire de ses quatre-vingt-dix ans, la première pensée de Tamouna est pour Tamaz, son amour de jeunesse. Cet homme, qu’elle a rencontré l’été de ses quinze ans à Batoumi, et qu’elle n’a cessé d’attendre, devrait être le quarante et unième convive de la fête familiale qui se prépare. Dans un demi-sommeil, la vieille dame se souvient de leurs amours timides et éblouies, très vite interrompues par le départ précipité de la famille, contrainte de fuir devant les bolchéviques. Tout aussi brutalement que de ses grands-parents et de son univers, la jeune fille a été coupée de son amour de jeunesse. Sa vie peu à peu s’est construite à Paris parmi la communauté, des exilés géorgiens. Quand Tamaz finit par reparaître, alors que les frontières du pays natal sont hermétiquement closes, leurs vies se sont dessinées autrement…
L’hiver des lions (Jan COSTIN WAGNER)
Comme chaque année, depuis la mort de sa femme, Kimmo Joentaa choisit d’être de garde au commissariat et de passer le soir de Noël dans la solitude. Mais voilà que surgit une femme blonde, une prostituée qui veut d’abord porter plainte contre un client avant de choisir de se rétracter. A peine rentré chez lui, il reçoit un appel : le médecin légiste vient d’être retrouvé assassiné dans un bois enneigé où il faisait du ski. Quelques jours après, c’est un célèbre créateur de faux cadavres pour le cinéma qui est à son tour poignardé. Les deux hommes n’ont qu’un point commun : ils ont participé à un talk-show télévisé dont le présentateur est bientôt lui-même victime d’un attentat, qui échoue. Kimmo comprend très vite que quelque chose s’est passé durant l’émission qui a bouleversé celui qui est devenu un meurtrier. Encore une fois c’est l’empathie du commissaire pour ceux que la perte d’un être cher a rendu inconsolable, et qui vivent dans l’obsession de la mort, qui va le mettre sur la voie.
Echanges de livres
Dans ce message vous pouvez poster vos commentaires concernant la disponibilité des livres
Inscription à :
Articles (Atom)